C’est avec les grèves de 1936 que les salariés obtiennent pour la première fois le droit d’élire leur propres représentants dans l’entreprise : les délégués d’ateliers. Auparavant, le patron régnait comme un despote dans l’entreprise, les salariés n’avaient pas le droit à la parole. Avec l’institution de délégués d’atelier (devenus « délégués du personnel » par la suite) , les travailleurs gagnent aussi la création des conventions collectives, le relèvement des salaires, l’instauration de quinze jours de congés payés et la semaine légale de 40 heures.
En 1968, ce sont à nouveau des luttes sociales de grande ampleur – le fameux « mai 68 » où 7 millions de travailleurs en grève ont occupé leur usine pendant plus d’un mois – qui vont permettre de gagner de nouveaux droits. A partir de cette date, les syndicats sont légalement reconnus dans l’entreprise, avec l’institution de délégués syndicaux.
En 1982, le gouvernement de gauche qui bénéficiait encore d’un soutien populaire voté les lois Auroux, qui étendent le droit d’expression des syndicats pendant le temps de travail et instituent la création des Comités d’hygiène, sécurité et conditions de travail (CHSCT).
Tous ces acquis ont participé à faire reculer l’arbitraire des employeurs en nous permettant de se faire entendre collectivement pour résister, faire appliquer nos droits et s’exprimer sur l’organisation du travail dans nos entreprises. Ces droits sont aujourd’hui remis en cause par nos gouvernements et la CGT se bat pour les défendre.