Si nous n’obtenons pas les moyens d’accomplir notre mission d’éducation, cette occupation sera amenée à être reconduite.
Les personnels de l’établissement, réuni(e)s en assemblée générale ce matin dénoncent la politique de destruction de l’école publique. Une politique menée au mépris des personnels et des élèves. Cela fait plusieurs années que nous nous mobilisons pour défendre le maintien du lycée Victor Hugo dans l’éducation prioritaire. Qu’importe que notre établissement accueille les élèves des quartiers les plus pauvres de Marseille. Qu’importe aussi qu’ils soient déjà très fragilisé(e)s par la situation sanitaire actuelle. Blanquer n’en a que faire.
Pour toute réponse, le rectorat a décidé de nous dépouiller : il saisit le prétexte d’une diminution du nombre d’élèves pour saboter le droit à l’éducation. Dans le même temps, Blanquer dorlotte les établissements privés.
Cela n’est ni plus ni moins qu’une manière de considérer que les enfants des quartiers populaires n’ont pas le droit d’avoir un enseignement à la hauteur des difficultés qu’ils connaissent. A rebours de la communication triomphante du ministre, les coups bas pleuvent sur l’éducation nationale. Cette suppression massive de moyens a pour conséquences :
– la suppression des dédoublements et l’augmentation du nombre d’élèves par classe
– l’impossibilité de préparer l’accompagnement et l’orientation des élèves
– la suppression de l’équivalent de 12 postes qui menace la constitution d’équipes pédagogiques pérennes
Ces décisions sont d’autant plus scandaleuses qu’elles interviennent précisément au moment où nos élèves sont encore fragilisés par la crise sanitaire.
Blanquer ment ! Malgré ses dénégations, l’hémorragie de moyens dans le secondaire est une réalité.
Nous sommes plus que jamais déterminé(e)s à lutter contre la destruction de l’éducation publique.
Les personnels mobilisé(e)s du Lycée Victor Hugo