L’Union Locale CGT Marseille Centre-Ville appelle à manifester ce samedi 13 juin contre les violences policières, et le racisme institutionnel et le racisme en général. Les morts de Adama Traoré en France, de Zineb Redouane à Marseille et de George Floyd aux Etats-Unis ne sont pas des cas isolés ni des accidents, ils sont au contraire les conséquences d’un racisme dont l’état a besoin pour diviser les travailleurs et les chômeurs et ainsi pérenniser un système capitaliste qui vit de l’exploitation et ne survit que grâce à l’oppression policière, les divisions et les discriminations.
Historiquement le racisme a d’abord été indispensable pour justifier l’esclavage, puis la colonisation et aujourd’hui l’impérialisme et le retour des guerres coloniales. La situation des travailleurs sans-papiers en est un parfait exemple : ils sont pourchassés, traqués, enfermés puis expulsés alors qu’ils produisent des richesses sans protection sociale et sans sécurité. Le système profite de leur situation de précarité pour les exploiter au maximum. Ce racisme se prolonge par le fait que nombre de personnes nommées « minorité », « personnes de couleurs » gardent l’étiquette de « l’étranger », quand bien même sont-ils français, ce qui justifie aux yeux du patronat et du pouvoir à son service, qu’ils occupent les métiers les moins biens payés et les plus difficiles mais aussi, de fait, les logements les plus précaires, les moins biens situés et les plus insalubres. C’est d’ailleurs dans ces mêmes quartiers où les contrôles de police sont les plus fréquents et les plus agressifs.
La violence policière ne se limite pas uniquement aux actes racistes. Nous voyons ces dernières années une montée progressive des conflits sociaux dans tous les pays. Comme nous l’avons vu avec la loi travail, les mouvements Gilets Jaunes, la réforme des retraites, les luttes pour le logement, etc… Les gouvernements sont de plus en plus en difficultés et ne tiennent plus que par leur police, à qui ils donnent des ordres de plus en plus répressifs : gazer, taper, disperser. De plus en plus souvent : sans sommation, sans motif. Il est donc logique que le corps policier soit de plus en plus gangrenés par l’extrême droite et le Front National. Autant par leur haine de ceux qui luttent que de leur haine de l’étranger.
L’union locale CGT Marseille centre, qui était présente devant le consulat des Etats Unis par solidarité internationale et pour dénoncer ces questions de Paris à Minneapolis en passant par Marseille et nombre de quartiers populaires, sera de tous les combats pour l’arrêt des discriminations, des violences et de l’exploitation.