La taxe d’habitation est un impôt particulièrement injuste dans la mesure où quels que soient nos revenus nous payons tous la même chose. Bien entendu pour tous les travailleurs privés d’emplois, travailleurs et retraités précaires, elle tombe comme un coup de massue en pleine période des fêtes alors même que le conseil départemental vient de supprimer la prime de Noêl. Et bien souvent entre nos revenus et nos dépenses obligatoires et vitales, il ne nous reste pas assez pour vivre pour la payer. Ce qui nous contraint à l’endettement et aux menaces de saisies.
Il n’y a pas que les chômeurs et précaires,
c’est tous les travailleurs du département qui sont concernés
Cette année encore la taxe d’habitation a explosé dans la plus part des villes du département. Cet acharnement sur les populations les plus en difficulté ne fait que confirmer nos craintes quant aux intentions du patronat et du gouvernement de transformer les Bouches-du-Rhône en un territoire chaleureux pour les touristes et les bourgeois et leurs résidences secondaires; mais assombri de chômage, de travail précaire, de mal logement et d’isolement pour les travailleurs du département. L’exemple est d’autant plus criant que le Centre des Finances Publiques se situe sur la Rue de la République qui est le symbole de cette politique. Les instances politiques ont offert de l’argent public aux propriétaires immobiliers et ces derniers en ont profité pour augmenter les loyers. Ce qui a chassé les populations les plus en difficultés. La collectivité devait en faire un symbole de l’implantation commerciale et de l’embourgeoisement. Et pourtant, bien que le projet ne prend toujours pas, la politique consiste à laisser ces logements vides plutôt que de nous voir revenir habiter dans ces quartiers.
C’est pourquoi nous organisons des dépôts collectifs de demande d’exonération de la taxe d’habitation pour celles et ceux dont le reste à vivre* ne permet pas de payer cette taxe. Tout ceux que l’ont cherchent à écarter du paysage.
*Reste à vivre: différence entre les revenus obligatoires (crédits, factures edf, gdf, téléphoniques, dépenses alimentaires, mutuelles, cantines, loyer, assurance, etc…) et les revenus (RSA, indemnités, salaires, CAF…)