Mercredi 9 Mars : en grève contre la casse du droit du travail et du service public d’Education

La section CGT du lycée Victor Hugo a déposé un préavis de grève pour le mercredi 9 mars afin de rejoindre deux rassemblements, le matin contre le projet de loi de casse du code du travail et le second l’après-midi contre la baisse de moyens dans l’éducation nationale. Nous ne pouvons pas nous battre seulement pour avoir des conditions d’enseignement dignes si c’est pour ensuite livrer les élèves, futurs travailleurs, pieds et poings liés aux patrons. 

Après les lois sur la compétitivité, sur la formation, ou encore la réforme des institutions représentatives du personnel (loi Rebsamen), voilà, de la part d’un président élu sur un programme de gauche, une trahison supplémentaire vis-à-vis des salarié-e-s.

Cette offensive compléterait l’arsenal antisocial déjà à la disposition du patronat dans le cadre des lois Macron et Rebsamen, qui ont permis un développement exponentiel des plans de licenciements et des ruptures conventionnelles (le chiffre de deux millions a été atteint), sans compter les salarié-e-s poussé-e-s à la démission. Toutes ces mesures ont pourtant démontré leur totale inefficacité pour lutter contre le chômage. Le patronat et les actionnaires demeurent les seuls bénéficiaires de cette liquidation en règle des droits des salarié-e-s.

Le projet de loi El Khomri, c’est un recul historique des droits des salarié-e-s :

  • les 35 heures sont rendues obsolètes : les heures supplémentaires deviennent pratiquement du temps de travail supplémentaire gratuit et le temps de travail pourra être modulé sans aucune contrepartie salariale;
  • la primauté est donnée à l’accord d’entreprise, permettant la remise en cause des garanties collectives fixées par la loi et les conventions
  • le «référendum/chantage» d’entreprise est mis en œuvre pour faire accepter des accords minoritaires régressifs, en lieu et place de la négociation avec les syndicats majoritaires suite aux élections professionnelles;
  • les indemnités prud’homales dues en cas de licenciement abusif sont plafonnées, à des niveaux particulièrement bas. L’autorisation de licencier sans motif devient loi;
  • la définition du licenciement économique est élargie, facilitant la rupture du contrat, même si l’entreprise ou le groupe ne connaît pas de difficultés économiques;
  • le régime des forfaits-jours peut être étendu par décision unilatérale de l’employeur ;
  • le contrat de travail est modifié en cas d’accord d’entreprise portant sur l’emploi; etc.

Mercredi 9 Mars 2016 à 11h30

Place Du Général de Gaulle (Canebière/Vieux Port)

Rassemblement contre la casse du droit du travail

Mobilisation aussi pour l’Education nationale

L’intersyndicale académique du second degré  CGT-Educ’action, SNES, Sud-Education, SNETAA-FO, SIAES appelle les personnels des collèges et lycées à se rassembler devant le rectorat pour dénoncer les fermetures de formation et suppressions de postes, la dégradation généralisée des taux d’encadrement, particulièrement dans les lycées technologiques et professionnels, la hausse des effectifs d’élèves par classe. Elle dénonce le projet de fusion des GRETA alpins et la fermeture programmée de près d’un tiers des CIO de notre académie. Elle appelle à poursuivre la lutte contre la réforme Collège 2016 et ses conséquences en exigeant son abrogation. Elle exige la réintégration des LP et Lycées dans le champ de l’éducation prioritaire.

Mercredi 9 Mars 2016 à 14h

devant le rectorat d’Aix-en-Provence

Rassemblement contre la baisse des moyens dans l’Education

 

 

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