Université d’été du Front national à Marseille : l’extrême-droite est l’ennemi historique du mouvement ouvrier

Communiqué de l’Union Départementale CGT 13

Parce que l’extrême-droite et le front national sont des ennemis historiques du mouvement ouvrier.

Depuis plusieurs années l’extrême-droite tente de séduire l’électorat salarié, les jeunes, les privés d’emploi, les retraité-es, dans les Bouches-du-Rhône, elle veut asseoir une nouvelle « légitimité ». C’est pour cette raison que le front national organise à nouveau ses universités d’été à Marseille les 5 et 6 septembre 2015.

Le discours de l’extrême-droite s’adapte aux circonstances et particulièrement au sentiment de révolte légitime d’une partie de la population face aux promesses non tenues et aux politiques d’austérité.

L’extrême-droite fait feu de tout bois en tentant de récupérer cette colère et s’autoproclame « anti système » et « patriote » !

Mais ne nous y trompons pas.

L’extrême-droite, quel que soit le sujet -délocalisations, chômage, casse industrielle, éducation, protection sociale, sécurité, fiscalité, laïcité, droits des salarié-es, droits des femmes, égalité, justice, environnement, etc…- renvoie les causes sur des boucs émissaires pour mieux satisfaire les intérêts de la bourgeoisie et du patronat.

« Patriotes » ? Chaque fois que, dans l’histoire, la Nation et la République ont été dans l’épreuve, l’extrême-droite a pris fait et cause contre la Nation et la République ! Les patriotes, c’était le groupe Manouchian, pas Pétain, ni Laval, ni le grand patronat !

« Anti système » ? Chaque fois qu’elle est à la manœuvre, l’extrême-droite bâillonne la démocratie et la liberté tout en confortant le système capitaliste par des mesures liberticides ! …/… Anti système, ce sont celles et ceux qui luttent pour préserver et gagner des droits, pour le progrès social !

Rappelons ici, que le front national qualifie « d’émeutiers » les salarié-es et les jeunes qui sont descendus dans la rue pour défendre la protection sociale et la retraite à 60 ans.

Rappelons ici, qu’en PACA, au Conseil Régional, seule l’extrême droite n’a pas voté la motion de soutien aux salariés de Fralib qui ont lutté pendant 1 336 jours contre la délocalisation de l’activité de la multinationale Unilever en Pologne.

Rappelons ici, qu’en PACA, l’extrême droite n’a pas voté contre le traité de libre-échange transatlantique (TAFTA) et son cortège de mesures néolibérales.

Rappelons qu’ici, en PACA, l’extrême-droite s’est opposée à un vœu pour le maintien des emplois et des activités industrielles dans lequel était notamment inclus l’avenir de 600 emplois à la SNCM.

Rappelons ici, que pour l’extrême-droite -comme pour le Medef-, le travail est un coût, alors que pour nous il est le seul créateur de richesses. La richesse créée ? L’extrême droite veut la partager avec les actionnaires !

Rappelons ici, l’assassinat du jeune Ibrahim Ali par des colleurs d’affiches du front national en 1995 et l’opposition du front national en 2013 à faire du 21 février une journée de lutte contre le racisme…

Rappelons enfin, la haine de l’extrême droite contre les droits des salariés à l’entreprise et bien sûr contre le syndicalisme porteur d’émancipation, d’égalité et de fraternité.

L’UD CGT13 avec ses Syndicats, avec ses valeurs de solidarité et de fraternité, mettra tout en œuvre contre la banalisation des idées de l’extrême-droite et continuera à faire vivre le « tous ensemble » dans les luttes pour la défense des droits des salarié-es, des jeunes, des retraité-es, pour une société plus juste, plus humaine.

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